Jean SOUKALSI, 17 ans au début de la guerre

Six Havrais au maquis dans les Alpes, Thierry Docaigne

Jean Soukalski (copyright : archives Thierry Docaigne

On ne trouve pas beaucoup de traces de ce jeune résistant, dans la littérature.

Rien au Havre non plus, mais on trouve dans « le maquis de Tréminis » une page qui évoque brièvement son parcours.

Le livre de Louis Eudier qui liste les morts dit qu’il serait décédé en 1943 prés d’Agen. Et pourtant…

 

Né le 10 novembre 1922, à Kiev en Ukraine, il est abattu lors d’une attaque, de la mairie de Pont de Claix prés de Grenoble, destinée à procurer aux maquis de la région des tickets de rationnement.

Il est blessé, le 30 décembre 1943 puis transporté à l’hôpital de La Tronche à Grenoble où il décède des suites de ses blessures le 12 janvier 1944.

Il était bien connu de Roger DOCAIGNE et de René PERROCHON, qui partageaient au sein de la troupe Eclaireurs de France du Havre des loisirs multiples depuis des années.

Connu sous le pseudo de Laigle dans le groupe de Résistance Prévot dans les Alpes, il avait avant, en 1942, en zone sud, sous le pseudo de Vanial dans le secteur du Lot et Garonne, particulièrement dans les environs d’Agen, participé aux actions de propagande. 

 

Il demande alors d’être muté dans un corps franc de l’Armée Juive où à la tête d’un groupe d’une trentaine d’homme, il participe à des actions.

Fidèle aux idéaux du scoutisme, il rejoint alors la branche clandestine des Eclaireurs Israélites de France. On peut penser que l’arrestation puis la déportation de sa mère et de ses frères le poussèrent alors à quitter notre Ville.

Il rejoint l’Isère en janvier 1943, département contrôlé par les Italiens, et se trouve nommé responsable d’un service de faux papiers destinés aux patriotes.

C’est à cette époque que Roger DOCAIGNE  le retrouvera à sa grande surprise à Grenoble vers le début novembre, découvrant qu’ils étaient dans la même organisation de Résistance.

 

Il est décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume le 24 avril 1946, puis bénéficie d’un certificat d’appartenance aux FFI avec le grade d’assimilé aspirant par décret du 7 juillet 1950.

Les seules photos qu’on ait de lui  le présentent en uniforme d’éclaireur, deux photos individuelles et  une photo collective où il se situe à la seconde place à droite, au second rang en partant d’en haut avec une chemise sombre.

Cette photo faisait partie des archives des parents de René PERROCHON qui se trouve assis au second rang en partant du bas, en partant de la  droite.

 

On peut aussi y voir Roger DOCAIGNE debout au rang le plus haut, le cinquième en partant de la droite.