TILLY François (1910-1983) FNFL, 1ère DFL      Compagnon de la Libération

Marine de Guerre : Corvette Renoncule                              Squadron Ile de France                                        Aéronavale 6 FE                                                                    1er Régiment de Fusiliers Marins

 

François TILLY est né en 1910 à Morlaix. 

A 17 ans, il  embrasse la carrière maritime dans la marine marchande.

Elève mécanicien en 1927 il embarque successivement sur le Ponty, sur L'Asie et sur le Winipeg en 1930.

Assistant mécanicien en 1934 il sert sur le Normandie, puis sur le Vendémiaire en 1937.

Nommé chef mécanicien en 1938, François Tilly participe à d'autres embarquements où ses connaissances en propulsion le font apprécier de ses chefs.

Ingénieur mécanicien de 3e classe, il sert, d'octobre 1939 à mars 1940, sur le pétrolier Saintonge.

 

Affecté ensuite à la défense littorale du Havre, il se porte volontaire lors de l'évacuation de la population civile de la ville, le 12 juin 1940, pour assurer jusqu'au dernier moment le départ des retardataires.

Resté seul à son poste avec deux matelots, il détruit un cargo allié abandonné et engage le feu avec des motocyclistes allemands arrivés en avant-garde.

Il réussit, en quittant le port investi par les Allemands, à prendre à bord de sa vedette une centaine de fantassins et les amène en Angleterre.

Il évacue de la même façon, à partir de Paimpol, 70 élèves de l’école de navigation.

 

Il s’engage dans les Forces navales françaises libres le 1er juillet 1940 et effectue des missions secrètes en France.

À l’automne, il est capturé par les Allemands.

Au cours de son transfert vers le peloton d’exécution, il se saisit du pistolet de l’un de ses deux gardiens et les abat tous les deux. Il parvient à regagner la côte et il est récupéré par une vedette anglaise.

 

Affecté sur le croiseur Courbet en novembre 1940, il est promu ingénieur mécanicien de 2e classe et embarque successivement sur les avisos Épinal, Arras et Amiens jusqu’en avril 1941.

 

Il crée, d’avril à novembre, une école de mécaniciens et de chauffeurs pour l’armement des corvettes et embarque sur la corvette Renoncule de novembre 1941 à mars 1942.

Il est promu ingénieur mécanicien de 1re classe le 1er janvier 1942.

 

Il est alors détaché dans les Forces aériennes françaises libres et nommé chef du service technique du squadron « Île de France » le 1er mars 1942.

Il y reste jusqu’au départ des marins de cette unité en novembre 1942.

Ensuite, il va aux États-Unis où il devient le chef du service technique de la flottille 6FE avec laquelle il rallie le Maroc en 1944.

 

Il se porte alors volontaire pour le 1er régiment de fusiliers-marins, où il sert onze mois pendant la campagne d’Italie en mai-juin 1944, puis pendant la campagne de France.

 

Il débarque à Cavalaire en Provence avec la 1ère Division Française Libre le 16 août 1944, participe à la libération de Toulon le 25, puis remonte jusqu’en Alsace.

 

Les 24 et 26 novembre 1944, commandant d'un sous-groupement blindé, il participe activement à la prise du Ballon d'Alsace malgré des contusions multiples occasionnées par l'explosion d'une mine sautant sous lui.

 

"Le 24 novembre, le Groupement blindé du Corail envoie un détachement sur le BALLON D’ALSACE en soutien de la Légion. Le contact est poussé dès le début du jour. Des Tanks Destroyers du 8ème Régiment de Chasseurs d'Afrique (R.C.A.) et des scout-cars du 4ème Escadron de Fusiliers-Marins (peloton Nonen du groupement Tilly) progressent sur la route du Ballon. Les scout-cars n° 402 et 413 sautent sur des mines... Le groupement Tilly  reste en bouchon défensif entre l'hôtel du Ballon et le Langenberg. Le sommet du Ballon sera définitivement pris à l'ennemi le lendemain 26 novembre par ce groupement qui y rencontrera encore une forte résistance".

 

  

Fusiliers Marins rescapés d'une embuscade tendue sur la route menant

au Ballon d'Alsace

.Le 28 novembre 1944, son commandant ayant été évacué, il prend le commandement du groupement blindé et libère, malgré une violente défense ennemie d'antichars et d'armes automatiques, les villages de Wegscheid Kirchberg en faisant de nombreux prisonniers.

Le 29 novembre, à la tête du groupement, il prend Langenfeld et Sickert, nettoyant ainsi complètement la Vallée de la Doller jusqu'à Masevaux.

 

François TILLY reste à la tête de son groupement blindés jusqu'à la victoire.

 

Alors que le régiment est envoyé sur la frontière italienne en mars 1945, François TILLY est envoyé à Lorient, où subsiste une poche de résistance allemande, où il prend le commandement d’un commando.

 

Il est nommé Compagnon de la Libération le 7 mars 1945.

Titulaire de neuf citations dont six à l’ordre de l’Armée.

 

Il est ensuite envoyé au Havre dans les derniers jours de la guerre où il participe au déminage du port.

 

Quittant ensuite l'armée, il repasse dans la Marine marchande et termine sa carrière comme ingénieur mécanicien principal.

 

François TILLY a été homologué FFL et était titulaire de la carte CVR (1956), dont il effectua la demande au Havre.

 

Il fut maire de Jumilhac-le-Grand en Dordogne.

 

François TILLY est décédé le 16 avril 1983 à Limoges où il a été inhumé.

 

• Commandeur de la Légion d'Honneur (1969)

• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945

• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)

• Médaille de la Résistance avec rosette

• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

• Commandeur du Mérite Maritime

 

SOURCES

 

Biographie de l'Ordre de la Libération Lien

Biographie CNRD 2004 sur le site Françaislibres.net Lien

GR 16 571566