APPERT Raymond (1904-1973)  1ère DFL

Ordre de la Libération

Notice créée le 27 décembre 2022. Nos remerciements à Sylvain Barubé, (Association des Anciens Elèves du Lycée du Havre)

Raymond Paul Etienne Marie APPERT, fils d’un courtier en assurances, est né le 10 octobre 1904 à Saint-Quentin dans l'Aisne.

Il est possible que Raymond Appert  ait été évacué du nord (Saint Quentin) vers Le Havre en 1914. Il était juste en âge d’entrer au « grand » Lycée  du Havre (Lycée François 1er aujourd'hui).

 

Association des Anciens Elèves du Lycée du Havre 

Courrier accompagnant  l'adhésion de Raymond Appert

Association des Anciens Elèves du Lycée du Havre

Raymond Appert entre à Saint-Cyr en 1925 (Promotion "Maroc et Syrie").

Officier d'Infanterie coloniale, il effectue la presque totalité de sa carrière outre-mer, notamment à l'Etat-major du commandant supérieur en Afrique équatoriale française.

 

Capitaine, adjoint du général Legentilhomme en juin 1940 à Djibouti, il envoie le 17 juin 1940 un télégramme au général Wavell, commandant en chef britannique, signifiant que "l'armée française à Djibouti n'accepte pas l'armistice".

 

Le 2 août 1940, n'espérant plus obtenir que Djibouti reste dans la guerre, il quitte la côte des Somalis avec le général Legentilhomme et le capitaine Essars pour atteindre Aden.

Il rallie immédiatement les Forces françaises libres et rejoint Londres avec le général Legentilhomme fin octobre.

 

Comme officier d'état-major, il suit le général Legentilhomme à Khartoum où ce dernier prend le commandement des Forces françaises libres au Soudan et en Erythrée avec pour mission également de tenter de ramener les Somalis dans la guerre.

 

En avril 1941, le commandant Appert est envoyé avec le lieutenant-colonel Brosset et le capitaine Magendie au Somaliland pour prendre des contacts avec la Côte française des Somalis et récolter des renseignements. Il s'agit de s'avoir si le ralliement du territoire à la France libre est envisageable sans affrontement franco-français mais la mission échoue.

 

Raymond Appert reste sur place pour travailler en liaison avec Gaston Palewski, délégué politique et militaire de la France libre dans l'Est africain. Il est chargé de constituer et de commander un détachement des FFL de la Côte française des Somalis en liaison étroite avec les Britanniques. Le commandant Appert s'attache alors à recruter des volontaires parmi les évadés des Somalis et d'anciens tirailleurs et miliciens du Somaliland pour mettre sur pied trois pelotons méharistes.

Promu lieutenant-colonel en juillet 1942, il est un des principaux artisans du ralliement de la côte française des Somalis en décembre 1942. Par son action tenace, il contribue grandement au ralliement de la majeure partie de la garnison.

 

Le Service de santé de la France libre, de Guy Chauliac : " dès janvier 1941, alors que la Côte Française des Somalis reste désespérément fidèle à Vichy, le détachement Somali-FFL est créé par le général Catroux avec ceux qui refusent de se soumettre et ont passé la frontière. Le commandant APPERT et le capitaine Magendie recueillent en Ethiopie les isolés européens et les tirailleurs évadés. Ils forment des Pelotons Méharistes et une compagnie qui cherchent à influencer la garnison à travers les postes frontières. Ayant réussi à cet effet, ils deviennent le « Corps Somali » à deux compagnies (Cne Magendie et Cne Meneboode).

Il leur faudra attendre jusqu'au 28 décembre 1942 pour réussir à rallier Djibouti grâce au BTS1 qui franchit la frontière et formera un bataillon Somali qui sera regroupé en mars 1943 à Sousse (Tunisie). Il fusionnera avec le BM14 et le BM15 pour former le Régiment AEF Somali (Cdt Appert Méd-Chef, Méd-Cdt Bonnefond, Méd-Cne Peyrusse) qui ira combattre à la Pointe de Grave."

 

Le général de Gaulle lui adresse un télégramme personnel le félicitant et le nommant Compagnon de la Libération. Il organise ensuite en Afrique le régiment d'AEF et Somalis dont il prend le commandement.

 

Avec son régiment, il opère en France dans le cadre de la réduction des poches de l'Atlantique. Au sein de la Brigade Médoc, Raymond Appert s'empare, entre les 14 et 21 avril 1945, des villages de Saint-Vivien et de Talais, menant son unité jusqu'au dernier réduit des défenses allemandes de la Pointe de Grave.

 

Promu colonel en juin 1945, il est chef du cabinet militaire de l'amiral Thierry d'Argenlieu, Haut-commissaire en Indochine (1946), avant de commander le Régiment mixte du Cambodge à partir de mai 1947, faisant la preuve de ses qualités militaires.

Il sert ensuite à l'Etat-major Sud Europe à Naples.

Commandant supérieur de la côte française des Somalis à deux reprises, général de brigade en 1958, Raymond Appert termine sa carrière comme commandant supérieur des Troupes du Pacifique en 1962.

 

Distinctions : Grand Officier de la Légion d'Honneur - Compagnon de la Libération - décret du 31 décembre 1942 - Croix de Guerre 1939-45 (3 citations) - Croix de Guerre des TOE - Officier de l'Empire Britannique - Officier de l'Ordre de Léopold (Belgique) - Croix de Guerre (Belgique) - Grand Officier de l'Etoile d'Anjouan - Grand Officier de l'Ordre de Ménélik-  Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin) - Commandeur de l'Ordre Royal du Cambodge - Commandeur du Million d'Eléphants - Chevalier du Nichan el Anouar

 

Raymond Appert est décédé le 17 avril 1973 à Saint-Mandé.

 

Il a été  inhumé à Saint-Quentin dans l'Aisne.

 

D'après la biographie de l'Ordre de la Libération , Sylvain Barubé, et le Livre ouvert des Français Libres

SOURCES

 

GR 16 P 15699 (non consulté)

 

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